MON PARCOURS

Suite à un grave accident de la route, au handicap, à l’immobilisation forcée, à cinq ans pour remarcher, et pour reconstruire mon corps, et mon âme, ma vision de la vie et du monde a été chamboulée, depuis on m’a baptisée la résiliente !

Totalement immobilisée 6 mois dans du sable, je suis restée, sans pouvoir bouger, à regarder le plafond, tellement j’étais cassée. S’est imposée à moi, l’urgente nécessité de me poser des questions existentielles sur, le pourquoi et le sens de ma vie ? Faire l’expérience du désert intérieur…  

J’ai entamé des démarches de développement personnel, me suis reconnectée avec une certaine forme de spiritualité, j’ai dévoré des livres ésotériques, étudié le symbolisme du tarot, relu les philosophes, les grands classiques, écouté toutes sortes de musiques, je devais trouver le vrai sens de ma vie, et un avenir à ré-inventer.

Aboriginal Australian children are studying together, reading, writing and learning, concept digital illustration

Être utile !!

Depuis, mes valeurs et mes priorités ont changé. J’ai dû accepter et comprendre le pourquoi, de tout ce qui m’avait été retiré : jambes, travail, argent, amis…

Après plus de trente ans, le nez dans le guidon, avec objectifs commerciaux, toujours plus, toujours mieux, toute une vie dans le travail. La devise derrière le bureau de mon patron : le 1 er qui se plaint de la conjoncture et de la concurrence, va les retrouver, bref une vie de « marche ou crève » où je me suis perdue, toujours frustrée de ce que je n’avais pas ou plus.

La vie s’est chargée de me faire « m’arrêter » pour trouver le vrai sens de ma vie. Je l’en remercie car j’aurai pu le découvrir beaucoup plus tard. J’ai trouvé le vrai sens de ma vie. Je devais être utile aux autres, et être « mère » d’une autre façon…

A 44 ans je suis retournée en Fac, j’ai repris des études pour me reconvertir professionnellement : école de commerce international, master du tourisme, agent de développement territorial … puis enfin la retraite !

ÊTRE UTILE !!!

Dans ma vie professionnelle antérieure, j’avais déjà bourlingué le monde, mais je m’étais fixée un but : si je remarchais un jour, j’irai en Australie, rencontrer les peuples aborigènes, car ce pays m’appelait depuis longtemps…

Alors je suis devenue une observatrice très attentive au monde qui m’entoure. Je suis attentive aux signes. J’ai continué à voyager, et intégré mes voyages dans mes peintures. Dans mon art, il y a le monde visible et puis il y a mon imaginaire d’artiste. Mes toiles sont ce qui se produit, lorsque les deux se rencontrent.