LE DECLIC

L’art aborigène est un paradoxe, il est à la fois considéré comme un art dit « premier » ou primitif », plus ancienne tradition artistique de la planète, et, sous sa forme actuelle, un art qui s’expose dans toutes les galeries et musées d’art contemporain. Il nous entraîne dans 2 directions opposées vers la mondialisation du beau, et c’est une bonne chose ! Enfin ! Désormais les connaissances et les cultures des peuples aborigènes et insulaires du détroit de Torres sont reconnues, respectées, célébrées et valorisées.

J’entends souvent dire que l’art aborigène serait un phénomène de mode. Ce n’est pas du tout la réalité, cela sous entendrait qu’il serait passager aussi. Sans avoir d’écriture, l’expression artistique et culturelle autochtone persiste, elle est enracinée, oralement, depuis des milliers d’années d’héritages et de pratiques continues. Son caractère unique est reconnu à l’international.

Après un accident de la vie, j’ai pris mon billet d’avion, j’ai fait la connaissance des peuples aborigènes australiens lors d’un séjour de 3 mois en Australie, en sillonnant le bush, le désert, les mines d’or et d’opales de Coober Pedy, cité minière troglodyte au cœur de l’Outback, et bien sur toutes les grandes métropoles du bord de mer.

Au pied de l’Uluru : Ayers Rock, et des Olga’s, j’ai croisé le regard grave et pénétrant de ces êtres purs. Cela m’a marqué à vie. C’était un choc, comme si je revenais chez moi, et que ces gens soi-disant dits « primitifs » étaient de ma famille. J’ai pris des centaines de photos, parlé avec des femmes. A mon retour, j’ai étudié leurs chants, leurs peintures, avec de longues recherches iconographiques sur le symbolisme de leurs peintures.

Durant le vol de retour, le destin m’a fait croiser le chemin de John Mawurndjul, qui venait peindre les plafonds du Musée du Quai Branly. Il a répondu à mes questions sur son peuple. Ce qui m’a profondément marqué, c’est la profondeur de son regard, sa sagesse, comme une rencontre de deux vieilles âmes, comme si l’on se connaissait depuis toujours !!

Ce voyage a changé ma vie, et ma personne, je souhaiterai faire connaître l’art et la culture aborigène autour de moi. N’ayant jamais appris à peindre, j’ai donc toutes les libertés de créer selon mes émotions et mon inspiration..

Je ne copie absolument pas leurs peintures. Je m’inspire de façon contemporaine de leurs symboles et thématiques. Aucune prétention d’utiliser leurs symboles sacrés ou de définir mes peintures comme « aborigènes », mais plutôt d’« inspirations aborigènes ». Je reconnais que les artistes aborigènes sont les gardiens de leur propriété intellectuelle et culturelle.

Allez suivez moi, je vous emmène dans mes Inspirations Aborigènes !!!

Allez je vous emmène !!